Message du Président de l'Association Nationale Jean-Louis MEGNIEN
Chers Confrères Soignants,
Un nouveau bureau a été nommé en septembre 2024 pour reprendre le flambeau de la lutte contre la maltraitance hospitalière et parfois institutionnelle.
L’Association Jean-Louis MEGNIEN s’est engagée dans cette bataille contre la maltraitance, il y a presque 10 ans maintenant.
Nous devons poursuivre notre organisation pour résister et nous unir afin que notre collectif fasse taire ces arguments si souvent utilisés à notre encontre « c’est une personnalité compliquée », « il n’y a de problème qu’avec lui », « cette personne est trop rigide, n’écoute pas »…
Depuis notre arrivée, nous avons mis en place des délégués régionaux pour avoir une visibilité et une proximité auprès d’un maximum. Cela devrait permettre de suivre au plus proche les situations et dessiner un paysage de la maltraitance subie.
Nous avons aussi mis en place des permanences téléphoniques pour échanger de vive voix. Ne plus être seul et partager une situation et chercher ensemble une suite à donner.
Face à nous, nous avons une institution qui se refuse d’ouvrir les yeux et préfère regarder de l’autre côté malgré le carnage subi par de nombreux soignants.
Nous avons même à faire à des experts de la maltraitance qui agissent depuis longtemps et malheureusement montent en compétence en la matière et apprennent à devenir plus discret.
Notre espérance reste sans faille, baisser les bras ne serait que pire encore.
Alors, nous tiendrons malgré le vent et la tempête. Nous soutiendrons nos consœurs et confrères soignants maltraités dans ce système qui préfère rester aveugle et sourd.
Nous tiendrons parce que tout grand combat prend du temps, encore plus quand il faut faire changer les mauvaises habitudes et méthodes en place depuis longtemps.
Nous tiendrons parce que, blessés et cabossés de cette maltraitance, nous nous serrerons les coudes et ne baisserons pas la tête. Nous garderons la lumière allumée comme un phare pour tous, pour qu’aucun soignant ne se sente seul.
Nous tiendrons pour préserver notre vocation de soignant. Nous rallierons nos concitoyens qui refusent ce qui se met en place au détriment de tous et qui sera plus couteux pour notre société.
Nous tiendrons parce que, dans quelques années, quand le carnage sera connu et su de tous, ceux qui ont cherché à le cacher et à le taire ne pourrons pas dire « qu’ils ne savaient pas ».
Nous tiendrons.
Invictus
Thibault LIOT
Président de l'ANJLM